Didier Roustan, journaliste engagé pour le foot

Didier Roustan triste pour le football

Troubadour des journalistes sportifs et plus particulièrement de football, Didier Roustant sort un livre de souvenirs. Où la beauté du football à toute sa place, pas ses dérives.

Dans un entretien accordé au JDD dans le cadre de la sortie de son livre, « Puzzle », Didier Roustan regrette que l’on parle désormais plus de ce qu’il se passe autour du football, autour du jeu. Surtout en Ligue 1 : « Il faut en parler avec passion, mais sans trop se prendre au sérieux. Maintenant, on parle plus de choses périphériques que du jeu. Aujourd’hui, c’est normal mais c’est triste, on parle d’un match qui n’a pas eu lieu parce qu’une centaine d’abrutis ont caillassé un bus, manifestement avec préméditation, et ont essayé de faire mal. On en est là, c’est devenu un terrain idéal pour la violence, gangrené par beaucoup d’abrutis. Ça a toujours été un exutoire, bien sûr, mais avant, ça se limitait aux paroles, les gens se déchaînaient dans les tribunes. Depuis longtemps maintenant, on sait que ça peut aller beaucoup plus loin. Il faut être lucide, le foot ne peut pas être sous une cage dorée, protégé de toutes les tares de la société, c’est même un cliché, il est son reflet » explique le journaliste qui officie désormais sur L’Equipe 21.

La beauté du jeu avant tout

Dans son livre, Didier Roustan aime parler de la légèreté du jeu : « Oui, qu’on parle de la beauté d’un but, du style de jeu d’une formation. Je parle de tout, mais je ne mets peut-être pas l’importance du résultat aussi haut que les gens en général. Surtout quand on connaît la fragilité d’un match, qui tient à si peu de choses. Je fais en sorte qu’il n’y ait pas de hiérarchie, même si, en s’y attardant, je suppose qu’il y en a une. Mais je vois les choses dans leur globalité. C’est peut-être aussi une forme de protection. On a tendance, peut-être encore plus à notre époque, à trop hiérarchiser les choses avec des classements, qui est meilleur que qui, untel au-dessus d’un autre » ajoute-t-il.

Retrouvez le livre de Didier Roustan, « Puzzle »

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