Javier Tebas

Mercato : Javier Tebas tacle la Saudi Pro League

Javier Tebas, le président de la ligue espagnole, ne rate pas une occasion pour tacler ses concurrents. Pour une fois, c’est la Saudi Pro League qui en prend pour son grade.

Malgré l’arrivée de stars internationales lors du précédent mercato estival 2023, la Saudi Pro League ne parvient pas à décoller au niveau de ses audiences. En France, Canal Plus avoue que la dernière rencontre diffusée n’a pas attiré plus de 15.000 télespectateurs. En Espagne, où c’est le journal Marca qui dispose des droits TV concernant la ligue saoudienne, ce n’est pas mieux. Ce qui fait ricaner le médiatique président de la Liga, Javier Tebas : « La Liga compte plus de 200 millions de followers sur les réseaux sociaux. La Ligue saoudienne en a 5 millions (9 millions aujourd’hui). Pour atteindre 200, il faut beaucoup travailler. Au niveau des droits audiovisuels, aux États-Unis, on ne voit pas la Ligue saoudienne ; en Afrique, on ne la voit pas ; en Espagne, elle a été vendue, avec Ronaldo, Benzema et tout ça, pour une somme fantastique de 60 000 euros » explique le dirigeant espagnol, rapporte L’Equipe.

Innover sauvera la Saudi Pro League

Du côté de la Saudi Pro League, on sait qu’il faudra du temps pour provoquer l’engouement autour du championnat saoudient. Cyril Linette, ancien directeur des sports de Canal Plus, donne quelques pistes pour susciter cet engouement : « Il faut s’amuser, et aujourd’hui elle n’est pas fun, cette Ligue, elle est comme les autres… Vu l’argent à disposition, elle pourrait tout revoir, inventer de nouveaux noms de clubs et de stades, de l’ordre des franchises. Aujourd’hui, personne ne va dire : je suis pour Al-Nassr, Al-Ettifaq ou Al-Hilal… Et les fans de Ronaldo ne suffisent pas à générer une audience. La Ligue devrait adopter un vrai comportement de challenger, jouer à fond la carte de l’entertainment, pourquoi pas avec un aménagement des règles du jeu, des interviews de joueurs pendant les matches, des codes proches du gaming, ce genre de choses… Une compétition comme celle-ci, qui part de zéro, si elle ne crée pas des conditions de différenciation, elle n’a aucune chance de réussir ! » estime-t-il.

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